La Commission lance son plan de relance et présente « Next Generation EU »
La semaine dernière, la Commission Européenne a présenté au Parlement, le plan de relance qui doit permettre à l’UE de se relever suite à la pandémie de Coronavirus. Instrument phare de cette proposition, « Next Generation EU » vise à assurer une relance permanente et équitable. Présenté comme une réponse ambitieuse aux défis auxquels l’Europe est confrontée, cet instrument s’inscrit dans le cadre financier pluriannuel 2021-2027 et tend à mobiliser des fonds autour de trois piliers principaux.
Soutien des États membres en matière d’investissements et de réformes.
Ce sont 560 milliards d’euros qui viendront soutenir les investissements et les réformes, notamment les transitions écologiques et numériques. Par ailleurs, un complément de 55 milliards d’euros est prévu pour les programmes actuels de la politique de cohésion, entre aujourd’hui et 2022, au titre de la nouvelle initiative REACTU-EU, répartis selon la gravité des effets socio-économiques de la crise.
Relance de l’économie de l’Union en attirant des investissements privés
Des ressources privées seront mobilisées pour apporter un soutien d’urgence à des entreprises européennes fortement touchées par la crise. Cet instrument de soutien à la solvabilité devrait être opérationnel dès cette année et devrait s’accompagner d’un accroissement de la capacité d’InvestEU, le programme européen en matière d’investissement.
Tirer les enseignements de la crise.
Sur ce point, « L’UE pour la santé » doté d’un budget de 9,4 milliard d’euros doit permettre le renforcement de la sécurité sanitaire et 94,4 milliards d’euros devraient être mobilisés pour Horizon Europe afin de financer la recherche dans les domaines de la santé, du numérique ou de l’écologie.
Perçus comme la clé pour une Europe dynamique et prospère, le budget de l’UE 2021-2027 remanié se veut articulé autour du Pacte vert européen, du renforcement du Marché unique - notamment son adaptation au numérique - et d’une dimension sociale afin que la relance soit équitable et inclusive, pour tous. La philosophie n’est pas de revenir à la situation « d’avant-crise » mais plutôt de réparer les dommages à court terme causés par la crise, tout en adoptant une stratégie sur le long terme.
Si ces propositions ont reçues un accueil plutôt positif, le Conseil Européen doit se prononcer en juillet sur ces dernières. Il devra composer avec l’enthousiasme de certains pays Européens et la réticence des États dits « frugaux » comme l’Autriche, les Pays-Bas, la Suède ou le Danemark. En effet, ces derniers s’inquiètent du mode de redistribution des fonds mobilisés, notamment pour les 55 milliards d’euros alloués au fonds de cohésion, auxquels les pays de l’Est et d'Europe centrale tiennent fortement.

https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_20_940